mercredi 23 septembre 2015

L'enfance maltraitée grande cause nationale, les mots et les faits





Comme c'est bizarre, chaque fois qu'un événement particulièrement horrible fait le buzz (une question parfois de hasard de l'actu) exemple l'affaire Bastien, (l'enfant jeté par son père dans une machine à laver, mort sous la torture pendant que sa mère faisait un puzzle, d'où débat avec entre féministes, certaines soutenant qu'elle n'y est presque pour rien, sous emprise)... il se trouve toujours un homme politique (ou pas) pour déclarer, proclamer, afficher a maxima une position et des recommandations personnelles ou de groupe, de parti, fermes et définitives qui peuvent même émouvoir ... sauf lorsqu'on est directement concerné... parce qu'elles sont situées exactement à l'opposé de ce QUE LES FAITS, AU MÊME INSTANT, NOUS NOUS MONTRENT. C'est pire encore lorsque c'est le ou la même qui parle .. Par exemple : "il faut absolument prendre immédiatement en charge les victimes de la violence (ou mieux, les prendre DAVANTAGE en charge).. alors qu'on voit que dans la pratique, RIEN N'EST FAIT, au contraire (il est implicitement demandé à une victime de se taire et si elle persiste à parler elle peut être durement taclée) et que cela empire une situation déjà pénible et même exaspère. Je reçois une balle dans le bras. Soit. Les pompiers etc... les gendarmes me disent de ne pas porter plainte. Soit. Je le fais tout de même quelques jours après. Soit (mais ce fut long). Ils me disent qu'ils me tiendront au courant. Soit. Mais... rien. Lorsque je m'enquiers du résultat de l'enquête (si enquête il y a eu), ils me disent que "je ne risque rien". Au nom de quoi ? Je tente d'en parler au cours d'une réunion organisée par la Mairie dont je croyais que c'était l'objet (entre autres), on m'empêche de parler, violemment, j'insiste (là j'en ai raz le bol et ce que je prenais assez bien au départ, je ne le prends plus bien du tout) le maire se moque de moi ("vous êtes sure que vous ne l'avez pas pris dans la tête votre balle?") je sors, il me suit et me menace ("si vous continuez à perturber mes réunions..) Oui, quoi ? Ce que je veux dire ici est que l'exaspération provient de ce que ces tonitruances ("il faut absolument que"...) nous sont parfois jetées à la figure dans le temps réel où nous voyons, où nous vivons exactement l'inverse dans la réalité. Et je vais plus loin : parfois à la mesure même de cet inverse !! C'est à dire que moins il en est fait et plus il en est proclamé.


Ces déclarations, ces professions de foi qui ne mangent pas de pain (sur le mode de l'utinam des latins -plût aux Dieux que-..) ne sont pas forcément de mauvaise foi, même si le préclamateur (je laisse ! proclamateur) ne s'était jamais trop soucié de cette cause avant, mais en certains cas, elles peuvent friser l'indécence, conforter à tort le chaland (d'autres mieux situés que lui s' "en" occupent) qui baisse la garde... et la plupart du temps ne changent rien. Ou en le cas empirent les choses.

Là, au moment même où sont pointées les carences préoccupantes des services sociaux (le message du père avertissant l'assistante sociale qu'il n'en pouvait plus et que si rien n'était fait allait jeter l'enfant par la fenêtre), le bâtonnier, pour calmer le jeu, lance le coup de "la grande cause nationale" et en même temps dédouane ceux-ci, pffft envolés les manques d'effectifs, les arrêts maladies non remplacés etc.. Ramener le calme? Soit. Mais ici ce serait plutôt noyer le poisson. Et cela revient à faire une prière d'invocation à un Dieu quelconque pour qu'il soit clément envers la victime dont on vient de laisser serrer ou serrer si même un cran de plus le brodequin de torture. Ça énerve.

Le dossier Bastien
http://journalphilosophoque.blogspot.fr/2015/09/bastien-le-dossier.html

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